Fusariose (Dry rots and Fusarium wilt)

Fusarium spp.

Type d'organisme : Champignons, Oomycètes et Protistes

Méthode de détection : Isolement, Visuel

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Agent(s) responsable(s) et transmission

La fusariose correspond à une pourriture sèche des tubercules provoquée par des champignons du genre Fusarium (notamment Fusarium sambucinum = F.sulphureum et Fusarium solani var. cœruleum).

Cette maladie peut exceptionnellement être observée dès la récolte mais généralement, elle se manifeste en cours de conservation, provoquant des pourritures sèches des tubercules.

Le tubercule et la terre contaminés véhiculent le champignon et sont ses vecteurs de propagation ; le champignon peut aussi se conserver dans les locaux de stockage et sur le matériel sous sa forme de conservation, les chlamydospores.

Les champignons du genre Fusarium peuvent se multiplier et se conserver dans le sol, qui constitue un réservoir d’inoculum primaire.

 

FLÉTRISSEMENT FUSARIEN

D’autres espèces de Fusarium présentes dans les sols, comme F. oxysporum, provoquent en conditions chaudes des pourritures de tubercules en terre, des désordres à la levée et des flétrissements ou dessèchements du feuillage résultant de la production de toxines par ces champignons qui sont véhiculées par le système vasculaire. Cette maladie est favorisée par des rotations courtes et des climats chauds.

 

La pourriture sèche de type fusariose est présente partout dans le monde et son impact économique augmente avec la mécanisation de la production de pomme de terre et le recours à des machines pour la récolte, la manutention et le calibrage.

Ce type de champignon cause des pourritures évolutives qui peuvent fortement dégrader la qualité des lots de pomme de terre, et s’aggraver au cours de la conservation, du transport et de la réception des tubercules.

Symptômes sur tubercule

En surface, les tissus touchés brunissent (photo 1) et se dépriment (déshydratation), pouvant aller jusqu’à présenter des stries concentriques, parfois ornées de coussinets mycéliens blanchâtres (photo 2).

La coupe du tubercule montre une pourriture marron qui se développe vers l’intérieur où des cavités internes tapissées de mycélium apparaissent (photos 3 et 4). Le tubercule peut se dessécher progressivement jusqu’à donner un tubercule « momifié » de consistance dure.

En conditions humides des attaques bactériennes se surajoutent et provoquent des pourritures molles.

Les pourritures fusariennes (photo 5 : tubercules du bas) sont généralement moins sèches que celles provoquées par le Phoma (gangrène), de type « coup de pouce » (photo 5 : tubercules du haut).

La fusariose provoque des pourritures dans lesquelles les zones atteintes et saines sont aussi plus difficiles à délimiter que pour la gangrène.

Facteurs de risques

Les Fusarium spp. responsables des pourritures sèches des tubercules sont des pathogènes de blessures et de conservation qui pénètrent dans les tubercules par les endommagements provoqués par les opérations de récolte, de conditionnement ou de transport.

Ils peuvent se développer rapidement tant que les blessures ne sont pas cicatrisées.

Les températures optimales pour l’infection des tubercules se situent entre 15 et 25 °C

Les pourritures sèches sont plus fréquentes lorsque l’hygiène générale de l’exploitation (nettoyage et désinfection, destruction des déchets, etc.) est insuffisante.

 

Moyens de lutte